Je me souviens très bien Du petit bal de la Marine, Près du pont de Grenelle, Où j´ai connu mes p´tites cousines, On avait 17 ans, Et pas beaucoup d´argent, Chacun payait sa part Et quand on rentrait tard, On s´en allait à pied, A l´aube.
A la fin de la s´maine On s´retrouvait à la Marine, Puis au bord de la Seine, On emmenait nos p´tites cousines, C´était notre week-end, En plein coeur de Paris, On se disait je t´aime Et c´était pour la vie, Mais c´était pour l´amour Quand même
Puis le temps a passé Sur nos jeunes années, Et tout a bien changé. Les petits bals perdus, Les petits bals perdus, Ne se fréqentent plus. La guitare électrique A fait pleurer Margot, C´est une autre musique Sur un autre tempo.
Mais sur qu´il n´est pas mort Le petit bal de la Marine, Et qu´il existe encore Une jolie petite rouquine, Bien sur c´est plus la même Mais comme tout recommence J´vais la r´lancer quand même A la fin de la danse Elle me dira merci, Monsieur.
Mais elle sont toutes comme ça Au petit bal de la Marine, Elle préférent leurs petits gars Elle marchent pas dans nos combines, Elle n´ont que 17 ans Et pas beaucoup d´argent, Elle ont le coeur tout neuf Et tu rentreras veuf, Et c´est toujours comme ça A la Marine.
Mais tant qu´il y aura Des petits bals de la Marine, Avec des petits gars Pour les jolies petites rouquines, Je garderais toujours, Comme une fleur d´amour, Comme une fleur perdue Qui traîne dans les rues, Mais qui revient toujours, A la Marine.