Je l’aimais bien, ma tête, je la trouvais sympa, avec son air poète que je tenais de papa. Mais j’ai une autre tête depuis ce maudit jour où j’ai perdu la tête pour un stupide amour.
C’était un jour de fête, Cupidon capricieux dans les yeux d’une brunette avait peint l’amour en bleu. Elle rêvait de conquête, Brunette l’inconnue, et j’ai joué ma tête. Ainsi je l’ai perdue.
J’avais perdu la tête, j’avais plus besoin d’chapeau. Plus d’soucis qui végètent dans le jardin du cerveau. J’avais perdu la tête, je trouvais ça sympa, car j’attendais Brunette, Brunette reviendra.
Un jour vint ma brunette sans l’ami Cupidon. Elle dit: "J’aime plus ta tête", elle dit quand même pardon. "Tu t’es payé ma tête", lui dis-je avec rancœur. Elle me rendit ma tête, elle emporta mon cœur.
Depuis, dans ma p’tite tête c’est un vrai tête-à-queue. J’suis devenu homme de tête et j’ai le front soucieux. Le cœur après la tête, voilà le leitmotiv qui fait que la planète a le cœur bien chétif.
Oui, mon histoire est bête, je le sais maintenant. Elle n’a ni queue ni tête, j’ai gâché votre temps. Elle n’a ni queue ni tête, mais, si vous le voulez, promenez-vous sans tête. Alors vous comprendrez ...
que j’aimais bien ma tête, je la trouvais sympa, avec son air poète que je tenais de papa. Mais j’ai une autre tête depuis ce maudit jour où j’ai perdu la tête pour un stupide amour.