La mort Te rend plus fort dans l’adversité Vie funéraire Son corps lui est étranger
Les épaves Terribles cataphasie Lente paralysie Plaintes démoniaques
L’agonie Sentiment terrible d’isolement Idées mortifiantes Je souffre à te voir souffrir
La mort remboursera ses dettes Morphine, éther et stupéfiants Années de supplices syphilitiques Je ne veux plus d’une vie recourbée
Chateaubriand esse mortis Musset est décédé Edgar Poe est enterré Gérard de Nerval s’est pendu Eugène Delacroix a expiré Balzac nous a quitté Dans la mort Je vais les suivre dignement La perte de la raison Est sa plus grande colère
Sur un lit dans les bras de la mort Survivant à lui-même La peur des jours qui s’évanouissent Et le mépris l’auront tué
La bataille est perdue d’avance Quand tu t’acharnes aux abords du trépas Le ciel ou bien l’enfer Vertige abyssal du mea-culpa
Il nous a quitté Le 31 août 1867 Affres de 46 années Dormir pour oublier
Clandestin de lui-même
Le rideau s’est abaissé Sur l’oracle de la déchéance