Triste est le destin de celui qui garde le prix du sang Coiffé d'un heaume de terreur Auprès de la rançon des dieux Fafnir rêve
Gisant dans son sang Tué par traîtrise Le serpent observe celui Qui l'a tiré de ses songes Il voit les chemins tissés par les nornes « Le trésor rouge comme braise Ses anneaux te mèneront à ta mort Dans l'eau tu te noies Si tu rame contre le vent Tout est péril à qui doit périr » Mais l'homme n'écoute pas Le dragon qui expire Il mange son coeur Et prend l'or
Devant la porte du royaume de Hel Le dragon s'éveille Il fixe celle dont la moitié du visage est pourri Il fixe la fille du bouffon Et dans ses yeux s'abîme
Les couleurs se taisent Le venin et les larmes tarissent Fafnir s'enfonce dans les profondeurs d'Helheim Délivré de l'or rouge