C’est pas la fin des haricots C’est l’ début des emmerdements Gloire à tous les p’tits boulots Vive le sacre du plein temps !
{Refrain:} Au nom du pèze, du fric et du saint grisbi Je donnerais cher pour être riche Pognon, fric, oseille, artiche Et j’ai le no flouze blues ! Oui, j’ai le no flouze blues ! No flouze blues C'est ça le no flouze blues
Mais comment dire à sa banquière Qu’on a surtout gagné du temps ? Moi, si j’ai vendu père et mère Après tout c’est que pour l’argent C’est pas d' ma faute, j’en veux des tonnes Mais l’homme est un relou pour l’homme Et j’ai le no flouze blues
J’ai dû m’ lever le matin Avant midi ! J’ai pris des risques ! Et puis comme le travail des uns Fait toujours le bonheur du fisc Il faut voir la gueule de l’emploi J’ai fait chômeuse à plein temps Et puis femme de ménage à trois Mais à l’essai, c’est gratifiant Oui, enfin bref, toutes les besognes Et même la belle au bois de Boulogne !
{au Refrain}
Mais comment dire à ses amis Qu’on leur devra toujours des ronds ? La seule chose qui différencie Le riche du pauvre, c’est le pognon Du coup je rumine mes angoisses Mais bon, ça nourrit pas des masses Alors le no flouze blues
C’est patauger dans les dettes Parce que le vol, c’est pas prudent Pis l’important c’est d’être honnête Quand on peut pas faire autrement Alors, bien sûr, mon compte est vide Mais pour un précaire parvenu Faut bien avouer que le liquide C’est surtout fait pour être bu Ça sert à rien, mais ça soulage Quand t’as la bosse du chômage
{au Refrain}
Et puis comment dire aux impôts Qu’il n’y a pas qu’ l’argent dans la vie ? Les fringues, les pompes et les restos J’y peux rien si c’est pas gratuit Et puis d’abord c’est personnel Si j’ai des frais super réels Et puis le no flouze blues
J’irai du coté obscur De la force d’inertie Jusque-là j’étais bien trop pure Surtout qu’en toute modestie Gagner sa vie sans rien branler À la seule force du poignet C’est tout un art, évidemment Et si la thune vient en dormant Oui, je prendrais quelques mécènes Et l'Helvétie pour une lanterne !
{au Refrain}
Et vu qu’en plus on est nombreux C’est pas la joie, mais pour info Si le monde appartient à ceux Dont les employés se lèvent tôt Alors on était prévenus Choses promises, chomdu !