Un jour je me réveillerai, Les yeux noirs couleur bitume, Et je pleurerai des larmes de goudron, Les poumons noirs, le coeur engourdi, Comme un oiseau loin de son nid.
L’air pur me manque, Le bruit des gens autour m’angoisse La ville s’imisce peu à peu dans ce corps maigre qu’est le mien Obstruant ainsi mes rêveries joyeuses d’un idéal qui s’éteint.
Sais-tu de quoi j’ai envie ? De partir vivre dans les montagnes, entouré de haut sapins Je m’allongerai sur la mousse, Sentirai l’odeur des champignons, des fleurs et de la terre humide.
One day I will wake, my black eyes like asphalt and I will cry tears of tar; blackened lungs, numbed heart like a bird far from its nest. I miss the pure air – the noise of people around torments me. Little by little, the city corrupts this small body of mine, obstructing my joyous thoughts ‘til the dream dies. Do you know what I need? To escape into the mountains, surrounded by tall trees, I will lay on the moss, and breath in the scent of mushrooms, flowers, and wet soil.