Ce soir sans doute mon âme, Asservie, usée par les bas chagrins, Sentira le besoin de fuir sa prison de chair. Très loin de nous, de notre temps, Elle s'en tra rejoindre les étoiles.
Elles lui parleront de sa propre existence En des mots purs et silencieux, Et lui montreront un chemin Menant vers les havres inconnus Reliant ciel et terre.
Ces contrées lontaines, Où les hautes herbes dans les champs vermeils A jamais valsent avec la lumière; Où peuvent librement errer Tous les souvenirs de nos vies sur Terre Que le temps vengeur aura voulu effacer.