sont-ce mes yeux dingues & opaques taillés dans du verre-cathédrale & rouillés à la fleur de pack qui perdent leur vision normale ou bien sont-ce ses doux effluves de petit animal pastel qui plongent mes rêves dans une étuve & brûlent mes nerfs aux étincelles
sont-ce les dernières lueurs du jour au rythme bleu des ambulances qui libèrent un appel d'amour dans ma tête rongée de silence ou bien sont-ce ses seins si frêles sous son zomblou de basketteuse son sourire de jaguar femelle dans l'oeil de ma débroussailleuse
la nouvelle la p'tite bleue du guichet 102 joue le flou dans le feu de ses yeux moi qui la mate un peu dans la fumée de ma beuh je me demande si je patauge pas dans son jeu
la nouvelle la p'tite bleue
sont-ce ses nénuphars si doux ses roses parfums de vieil empire ou ses lotus à feuilles d'hibou qui viennent tourmenter mes désirs sont-ce ses oiseaux migrateurs dans le fouillis de ses cheveux soleils au chakra de son coeur qui frappent au clavier de mes voeux
la nouvelle la p'tite bleue du guichet 102 joue le flou dans le feu de ses yeux moi qui la mate un peu dans la fumée de ma beuh je me demande si je patauge pas dans son jeu
sont-ce les visions de sa fêlure aux lèvres lilas de son spleen qui me font hisser la mâture & gonfler ma voile zinzoline sont-ce ses doigts de chloroforme sur son petit castor fendu qui miaule à minuit pour la forme au rayon des fruits défendus
la nouvelle la p'tite bleue du guichet 102 joue le flou dans le feu de ses yeux moi qui la mate un peu dans la fumée de ma beuh je me demande si je patauge pas dans son jeu