Ce matin, par habitude J’ai mis le couvert pour deux Mon chemin de solitude S’allonge chaque jour un peu Je me couche en diagonale Pour occuper entièrement Nos draps froids comme une dalle Nos draps trop grands à présent
Je te supplie De m’adresser d’après la vie Un signe que je te manque aussi Je te supplie De me répondre même si Personne ne répond d’ici (bis)
La pluie tombe tout l’automne, Le soleil brille l’été Ces banalités m’étonnent Que tout puisse continuer Et que le temps se déroule, Long ruban de jours et d’heures Fleuve indifférent qui coule Dans le lit de nos douleurs
Je te supplie De m’adresser d’après la vie Un signe que je te manque aussi Je te supplie De me répondre même si Personne ne répond d’ici (bis)
Au détour d’un carrefour Où nous vivions autrefois J’ai voulu devenir sourd Car quelqu’un riait comme toi Il ne faut pas m’en vouloir Je l’avais presque oublié Ce grelot, ce tintamarre Qui dans tes rires tintait
Je te supplie De m’adresser d’après la vie Un signe que je te manque aussi Je te supplie De me répondre même si Personne ne répond d’ici (bis)