Demandez-moi de regarder les taches d'encre Dans une d'elles je vois caché en plein en son centre Un misérable papillon blessé
Endommagé il cherche à se reposer Il est là bien étendu Attendant l'inattendu À se faire saigner à blanc Aux lisières de l'inconscient
Mais moi Dois-je décrire ce que je vois À m'en salir le bout des doigts Je plongerai dans l'au-delà Ou dans le vide quelque part Suivant le feutre de ses pas
Il est vrai que l'éphémère Garde un effet du tonnerre Dans son manteau du dimanche Aux écailles en défaillance Prêt à faire le saut de l'ange À la fontaine de Jouvence Y apaiser mes blessures Apposées d'un bleu d'azur
Mais moi Dois-je décrire ce que je vois À m'en salir le bout des doigts Je plongerai dans l'au-delà Ou dans le vide quelque part Suivant le feutre de ses pas
Ask me to look at the ink stains. In one of them I see hidden, right in the middle, a miserable wounded butterfly.
Damaged, it's looking to rest. It's there, all stretched out expecting the unexpected, ready to bleed to death, on the verge of unconsciousness.
But me . . . Must I describe what I see getting my fingertips dirty? I will dive into the beyond somewhere in the emptiness, following its steps, soft as felt.
It's true that the ephemeral holds thunder in its Sunday Best, with its scales breaking down, ready to make an angel's jump to the Fountain of Youth there, to calm my wounds against an azure blue
But me . . . Must I describe what I see getting my fingertips dirty? I will dive into the beyond somewhere in the emptiness, following its steps, soft as felt.