Les pecheurs de pedes: “Je crois entendre encore...”
À cette voix, quel trouble agitait tout mon être? Quel fol espoir? Comment ai-je cru reconnaître? Hélas! devant mes yeux déjà, pauvre insensé, La même vision tant de fois a passé Non, non, c'est le remords, la fièvre, le délire Zurga doit tout savoir, j'aurais dû tout lui dire Parjure à mon serment, j'ai voulu la revoir J'ai découvert sa trace, et j'ai suivi ses pas Et caché dans la nuit et soupirant tout bas J'écoutais ses doux chants emportés dans l'espace
Je crois entendre encore, Caché sous les palmiers, Sa voix tendre et sonore Comme un chant de ramier Ô nuit enchanteresse! Divin ravissement! Ô souvenir charmant! Folle ivresse! Doux rêve!
Aux clartés des étoiles, Je crois encore la voir Entrouvrir ses longs voiles Aux vents tièdes du soir Ô nuit enchanteresse, Divin ravissement, Ô souvenir charmant! Folle ivresse ! Doux rêve! Divin souvenir! Ô souvenir charmant!