Le soir devant ma glace, je m’entraine A bouger en cadence, à me rapprocher de l’arène. Je la suis à la trace mais elle me sème. Légère et arrogante, elle glisse sans chercher à me plaire. Je voudrais l’oublier et je me sers. Je bois et puis je danse, je ne sais pas comment. Je bois et puis je danse.
C’est vrai qu’elle est infiniment belle. Je pourrais l’embrasser, la prendre et mordre dans sa chair. Tenter ma chance à tort en travers, Et passer pour un fou, cela n’en vaudrait pas la peine. Allez, pour me venger je me sers, Je bois et puis je danse, je ne sais pas comment. Je bois et puis je danse.
Sortir avec elle, la prendre dans mes bras, Que je me donne plus qu’elle se donne. Hélas, autour de moi, il y a comme un voile, J’aimerais tant que, pour une fois, ce qu’elle me donne elle me le donne.
Dans les yeux noirs d’un garçon elle se perd. J’aurais dû essayer, ce soir je dormirai par terre. Dans les bras d’un autre homme elle se sert. Je bois et puis je danse, je ne sais pas comment. Je bois et puis je pense.
Au milieu des limaces, je me traine. Au fond, le couloir se vide et j’n’ai pas finis mon verre. La cloche a sonné, je marche à l’envers. Je pars et puis je mente, je ne sais pas comment.