Tu montais ce jour-là, cœur à la boutonnière La rue des Panoyaux, jusqu'au temps des cerises Un sourire supérieur aux normales saisonnières Coquinement caché dans ton écharpe grise
Nanana nananère
Le soleil s'échauffait pour son premier corner Des gamins se lançaient des injures de football Les moineaux démarraient leur assemblée plénière Mes semelles piétinaient l'ombre de tes épaules
Nanana nananère
Dans le square, tout à coup, les arbres frissonnèrent Saint-Paul sonna midi quand le ciel s'assombrit Un vent froid étouffa le feu de ta crinière Les enfants et les piafs ne firent plus un bruit
En fait, il s'agissait d'une éclipse ordinaire Imprévue mais banale, un truc astronomique Qui priva, tout le jour, la Terre de luminaire Tout juste et simplement un céleste pique-nique
Nanana nananère
Salut au Fou Chantant, le Soleil et la Lune Avaient noué nos ombres, buissonnier, buissonnière Il passa dans le ciel un édredon de plumes Quand, rue des Panoyaux, brilla la pouponnière