Flânant au pied des ruches grises, Je lève les yeux Vers un ciel qui de son bleu Inhabité me cloue à terre; Plus absent que moi encore...
Dans la vie que je mène Chaque jour se ressemble Et guêpe parmi guêpes, J'ai offert mes ailes Aux bons plaisirs des reines imbéciles.
La nuit et ses lueurs glaciales Ont transformé la ruche malade En un beau palais de cristal;
Puis au petit matin, Le soleil dévoile les plaies obscènes De ces mégapoles tentaculaires Dont le venin et les puanteurs Ettouffent et violent les âmes Qu'elles gardent en leur sein