J'ai trouvé l'autre jour notre maison déserte, En vain, je t'appelais, l'angoisse au fond du cњur. La porte du jardin était encore ouverte, Tu venais de partir, brisant notre bonheur. Alors, en découvrant dans le sable doré L'empreinte de tes pas, longuement j'ai pleuré. J'ai pleuré sur tes pas En murmurant tout bas La prière d'adieu D'un départ douloureux Qui m'emplit de détresse. J'ai pleuré sur tes pas, Voyant mourir déjà Tout un passé d'amour Fait de tant de beaux jours Et de nuits de caresses. Vers ton nouveau destin Vers ton rêve incertain, Tandis que tu partais, Moi seule je restais Fixant avec tristesse Le sol où j'ai trouvé Ton souvenir gravé. Et le cњur déchiré Comme un enfant, tout bas, J'ai pleuré sur tes pas.
Ce matin, doucement, j'ai vu s'ouvrir la porte, Ce n'était pas un rêve... Tu me revenais, Tout ce qui s'est passé, chérie, ah ! que m'importe, Puisque à nouveau, l'espoir ici chante et renaît ! L'empreinte de tes pas à l'entrée du jardin, Se devinait encore, et j'ai pleuré, soudain.
J'ai pleuré sur tes pas En murmurant tout bas La prière d'amour Pour bénir ton retour Qui voit fuir ma détresse. J'ai pleuré sur tes pas, Car je ne pouvais pas Après tant de douleur Croire à tant de bonheur, De joie et de tendresse, Je t'avais près de moi, Comme avant sous mon toit, Je savais que, bientôt Tu viendrais d'un seul mot, Chasser toute tristesse. Je savais... et, pourtant, Le cњur enfin content, Dans le jardin, longtemps, Comme un enfant, tout bas, J'ai pleuré sur tes pas.