Antoine Boesset (1586–1643), tekst François de Malherbe (1555–1628): Ils s'ent vont ces roys de ma vie
Sur le départ de la vicomtesse d'Auchy.
1608.
Ils s'en vont ces rois de ma vie, Ces yeux, ces beaux yeux, Dont l'éclat fait pâlir d'envie Ceux mêmes des cieux. Dieux, amis de l'innocence, Qu'ai-je fait pour mériter Les ennuis où cette absence Me va précipiter ?
Elle s'en va cette merveille Pour qui nuit et jour, Quoi que la raison me conseille, Je brûle d'amour. Dieux, amis de l'innocence, Qu'ai-je fait pour mériter Les ennuis où cette absence Me va précipiter ?
En quel effroi de solitude Assez écarté Mettrai-je mon inquiétude En sa liberté ? Dieux, amis de l'innocence, Qu'ai-je fait pour mériter Les ennuis où cette absence Me va précipiter ?
Les affligés ont en leur peine Recours à pleurer : Mais quand mes yeux seraient fontaines, Que puis-je espérer ? Dieux, amis de l'innocence, Qu'ai-je fait pour mériter Les ennuis où cette absence Me va précipiter ?