Faut que j'explique aux mômes qui kiffent qu'Arsenik c'est pas que violence Et qu'y'a un d'écorché vif planqué derrière ma putain d'insolence Qu'il faut capter l'urgence à travers nos prophéties Et que rapper c'est un cri, avant d'être ma profession J'écris sous pression, l'industrie stress J'écris, dresse leurs portraits et ces porcs s'empressent de cramer nos manuscrits J'agresse le beat pour ma cause, c'est un crime ma prose, je le crie si ca s'impose J'décris ces choses crues qui font que leurs prisons implosent Et que dans nos maisons on prie C'est pour être libre qu'on garde jamais nos putains de bouches closes J'crie, mon blaze explose, j'écris, impose mes phrases Et ce putain d'amour de la base n'a pas de prix Si je rime trop et que je prends le micro à l'usure C'est juste que j'ai trop les crocs et que je sais pas compter les mesures Ou que j'ai trop de choses à cracher donc je baise le format en 16 Et la république française C'est pour notre public qu'on saisit le bic, qu'on pèse pas le poids de nos mots Nos tess', nos mômes, tu plies. J'écris ma famille, ces rues infâmes, ces sacs qu'on éventre J'écris mon texte et le rap comme un ventre cri famine Je me fais du mauvais sang, le mal se profile Et ma plume saigne des lyrics hémophiles
J'écris, ca anesthésie mes peines cette zique
J'écris, traine mon spleen, saisit la plume et le bitume saigne J'écris, j'm'incline pas j'assume mes propos Fume le beat comme popo et weed, me vide comme un calibre popop J'écris a plein pot, limpide, mon flow me guide J'suis trop lucide négro c'est un putain d'homicide
J'suis ce sombre poète que ce con de mal encombre Cherchant la lumière en courant dans le noir derrière une ombre J'veux être plus qu'un nombre, une putain de statistique J'veux me faire un nom dans l'artistique Le diagnostic tombe, je suis trop mélomane j'ai le coup de stylo mystique man, le stick, et je kick ces mots d'où la douleur émane J'alimente la polémique quand trop de con d'MC mentent Et la tension monte quand mon taux d'alcoolémie monte Bicrave sous le manteau, ou dans les bacs Et gratte mes poèmes sur le ciment éclate les instrumentaux J'suis tantôt Ying, tantôt Yang, trop digne Ecarte ce bon vieux ghetto style, on est trop sentimentaux J'écris ces prisons de l'esprit, ces misères qu'on encule Ces gosses meurtris, ces foutues libertés avec matricules Et je trie, les anges, les démons J'écris et sur les pages de l'histoire y'aura mon putain de prénom inscrit Moi j'écris Malcolm, Lumumba, Antha Diop et Biko Quand ta pute de zique se trémousse en string avec Sisqo.