Le pauvre damné vit s’ouvrir devant lui Le miroir de sa destinée meurtrie Il sentit son corps fondre comme la glace au soleil De ses yeux s’écoulait un liquide vermeil
Face à lui s’élevait telle une tour calcinée Un reflet de lui-même un être dépouillé Au-dessus de cette carcasse parallèle Flottait une substance incorporelle
Au loin il entendit des croassements obscures Une volée d’oiseaux de mauvaise augure Et fracassant sa mémoire telle une apparition Il comprit que le livre avait prononcé sa condamnation
(Chorus)
Il devait sans doute pour l’éternité Errer dans le néant tel un stigmatisé Il porterait pour toujours la marque sacrée De l’être qui décima l’humanité
Ensuite, les images défilèrent à toute allure dans son esprit… des souvenirs de son passage dans l’autre monde. Il les vit comme un film sur le mur. Soudain une lumière déchira ce sombre paysage. À son front, il sentit la douleur de la brûlure. Dans l’immensité enflammée se dressait la porte des temps passés…