A la dernière foire du village, j'ai vu quatre hommes qui vivent comme je voudrais vivre. Leurs grands yeux sont devenus brillants pendant qu'ils faisaient une musique si surprenante qu'elle donne envie tantôt de danser, de pleurer, ou de faire les deux à la fois.
L'un, en traînant son archet sur son violon, semblait raconter un chagrin, et l'autre, en faisant sautiller son marteau sur les cordes d'un petit piano avait l'air de se moquer de son voisin, tandis que le troisième frappait ses cymbales avec une violence extraordinaire.
Enfin, ils ont ramassé leurs sous, ont chargé leurs bagages sur le dos et sont partis. J'ai compris seulement alors, qu'ils ne demeuraient nulle part. Mais ils se sont endormis, le front tourné vers les étoiles. Tango des astres, tango des-astre.
Les enfants se séparent, chacun allant, à son insu, selon les circonstances et le hasard, mûrir sa destinée, scandaliser ses proches et graviter vers la gloire ou vers le deshonneur !