Quand une douce caresse fait tressaillir ton corps Et qu’on repousse plus loin les limites de la mort. Quand tes gestes exquis me font monter l’envie, Je n'sais plus si vraiment je suis encore en vie.
Quand ta bouche si douce fait un drap de baisers Qui enflamme mon âme et en fait un brasier, J'explose comme un volcan au plus profond de toi Et te donne en retour ma lave de blanche soie.
Après cette tempête, le silence se fait Et je suis dans tes bras un enfant nouveau-né. Ta peau contre la mienne, nos visages éclairés, Je te dis que je t'aime et que j’aime être aimé.
Elle
Elle sera mon essentiel, Mon alter ego : La femme qui m'émerveille.
Ma chaleur universelle, Mon pain et mon eau : L'air en mes poumons vient d'elle.
Elle fait couler dans mes veines Tout ce qu'il me faut : Mon cœur bat de sa fontaine.
Dans mes yeux brillent et s'enchaînent Nos larmes à nos mots Contre l'armée de la peine.
Et la nuit quand je l'appelle, Qu'il ne fait pas beau : Elle m'ouvre grand son ombrelle.
Ses bras parfois me soulèvent Et me portent haut: Je suis l'arbre elle est ma sève.
Moi qui ne fais pas mystère Des monts de mes maux : Leur érosion s'accélère
Quand elle est mon essentiel, Mon alter ego, La femme qui m'est merveille.
J'ai de toi
J’ai de toi, mon amour, cette flamme, ma joie, Plein de jolis discours, l’émotion dans la voix. Je t’aimerai toujours, c’est ma force, mon choix, Avant même le jour, tu éclaires ma voie.
J’ai de toi, mon amour, l’ivresse d’un enfant Qui, jouant dans la cour, s'amuse à être grand. Je me fous des vautours qui survolent en guettant Une erreur de parcours; me dévorer vivant.
J’ai de toi, mon amour, le souffle de ma vie, Cette force qui court dans mes veines à l’envie. Près de toi je suis sourd aux malheurs, aux ennuis ; Tu es en moi si lourd que rien ne me dévie.
J’ai de toi, mon amour, l’impression d’exister, Tout en moi et autour me semble si léger. Je suis roi dans ma tour, j’ai le monde à mes pieds. J’ai de toi, mon amour, la sensation d’aimer.
Fleur
Elle est dans mon jardin la plus belle des fleurs Au délicat parfum qui chavire mon cœur Sa robe a le dessin dont s'inspire la douceur Apaisant est son teint aux parfaites couleurs.
Si fraîche et délicate, fragile comme la soie Aussi pure que l'asphalte elle inspire la joie Au poète noirâtre qui se morfond de soi De n’être point d'albâtre face à autant d'éclat.
Princesse végétale, de mon jardin joyau Je respire ton hâle, toi de ma vie cadeau. Fleur qui guérit le mal il n’est assez de mots Qui expriment et dévoilent votre infiniment beau!
La lettre
Ce soir le nez à la fenêtre Les yeux mouillés dessus ta lettre J'attends impatient, un peu las Un oiseau venu de là-bas.
Je veux lui confier ce soir même Un peu de sang sur une page Je veux que tu saches que je t'aime, Te faire parvenir mon message.
Je voudrais être cet oiseau Pouvoir me poser sur ton dos Après que tu aies lu ma lettre Retrouver la forme de mon être Et ainsi jusqu'au petit jour Nous pourrions faire enfin l'amour...
Mais je suis là, à ma fenêtre Aucun oiseau n'vient de là-bas C'est pourtant la fin de ma lettre ; Tu manques, je t'aime, je n'pense qu'à toi.