Se tenant sous les ruines d’une gloire anéantie L’âme du pays se meurt Vision d’horreur et de laideur La terre a cessé d’être un drapeau aux couleurs violentes, C’est l’âge sale du métis Et la vie a tourné au goût de pisse, Tandis que les bâtards dirigent la piste Elle noircit sous leurs pas Tournant couleur excrément.
Entourées de démons et de solitude, Attendant le soleil qui ne viendra pas Ceux de notre sang, crèvent sous les échos des pas lourds Et braillant du monde moderne L’Europe est dans un cul de sac Et ses fils mourront au fond d’une putain de cave.
Nous vous saluons depuis les égouts des cités, Qui avalent toutes ses réjouissances, Que les éboueurs ballaient depuis les fissures des trottoirs Où croupie la vermine qui se repaît du sang séché des morts Les rats ne crieront plus jamais Famine
Et nous, nous sommes là Tel un esprit emprisonné par la nuit Assoiffés, affamés qui ne se repose jamais.
Le trépas est en marche, À l’ombre de notre tombe, Notre haine est bouillonnante, Notre rancœur, immortelle! Nous gueulons à en perdre haleine La terre s’écorche et se saigne.
Place aux saccages des pierres Et des stèles de nos pères On entre dans un désert de marbre, de solitude Voici le froid, les ténèbres, La faim, la soif et la fatigue immense. De ce caveau immonde et puant, Notre haine retentit avec écho Pour la mort, et nos idéaux!
Place aux saccages des pierres Et des stèles de nos pères Voici le froid, l’agonie et la sueur de sang. De ce caveau immonde et puant, Notre haine retentit avec écho Pour la mort, et nos idéaux!