C'est une ville que je connais, Une chanson que je chantais, Y a du sang sur le trottoir.
C'est sa voix, poussière brûlée, C'est ses ongles sur le blindé. Ils l'ont battu à mort, il a froid, il a peur, J'entend battre son cœur.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur. O na ba mboka nionso... Pe na bikolo nionso...
Il vivait avec des mots Qu'on passait sous le manteau Qui brillaient comme des couteaux.
Il jouait d'la dérision Comme d'une arme de précision. Il est sur le ciment, mais ses chansons maudites On les connaît par cœur.
La musique parfois a des accords majeurs, Qui font rire les enfants mais pas les dictateurs. De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur. La musique est un cri qui vient de l'intérieur.
Ça dépend des latitudes Ça dépend d'ton attitude Ces cent ans de solitude.
Y a du sang sur mon piano Y a des bottes sur mon tempo. Au-dessous du volcan, je l'entends, je l'entends... J'entends battre son cœur.
La musique parfois a des accords mineurs Qui font grincer les dents du grand libérateur. De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur, La musique est un cri qui vient de l'intérieur.
C'est une ville que je connais, Une chanson que je chantais, Une chanson qui nous ressemble.
Bo tika ye. A sali nini, mpenza...
C'est la voix de Mandela Le tempo docteur Fela Écoute chanter la foule Avec les mots qui roulent et font battre son cœur.
De n'importe quel pays, de n'importe quelle couleur. La musique est un cri qui vient de l'intérieur.