L´essaim se gonfle et s´abandonne A la caresse du printemps Et, dans la ruche, tourbillonnent, Prêtes à prendre leur élan,
Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles!
Se posant par cent et par mille Sur les fleurs qui s´ouvrent à peine, Elles butinent leur pistil Pour en extraire le pollen,
Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles!
Ces gentilles petites bestioles Fabriquent d´abord de la cire. Elles y font des alvéoles, Doux petits nids pour bien dormir,
Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles!
Mais gare à celui qui s´égare Au milieu d´elles, par hasard. Il aura beau s´enfuir dare-dare, Il sera piqué par le dard.
Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz... les abeilles!
Quand vient le grand jour de la ponte, La reine doit faire de son corps don Et dans l´azur elle monte, monte, Poursuivie par tous les bourdons.
Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz, ça va être sa fête!
C´est celui qui la rattrapera Qui sera le bourdon papa, Mais, tout de suite après, il mourra Pour avoir donné tout ce qu´il a.
Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz, vaches d´abeilles!
Si tous les hommes ici-bas Devaient mourir à ce moment-là, J´en connais plus d´un, croyez-moi, Qui y regardrait à deux fois.
Bzz, bzz, bzz, Bzz, bzz, bzz, à d´autres!
Heureusement que c´est pas demain la veille Que les femmes deviendront abeilles. Dans ce cas, je dors sur mes deux oreilles Et je dis miel aux petites abeilles.
Pensez bien, moi quand j´suis avec ma fiancée, J´me fiche pas mal des abeilles... Les abeilles... J´me demande un peu... Enfin, allez, à la ruche... A la ruche