T'habites cité Lénine sur le boulevard Allende De la fenêtre de la cuisine on aperçoit l'usine En 40 ans de chaîne, tu t'es jamais demandé Si un jour tout ton monde pouvait s'écrouler T'as vécu 68 à Prague et à Paris Révolution Roumaine, la Perestroïka La place de Tien-An-Men, la défaite d'Ortega
Tu l'aimes, tu la chéris Tu la défendrais au prix de ta vie, Ta banlieue, ta banlieue, ta banlieue rouge
De toutes façons pour toi, jamais rien ne changera Et chaque premier mai, toujours tu défileras Ta bannière rouge au vent, le poing serré, tendu La lutte des camarades jamais ne sera vaincue
Tu marches encore dans les rues de ta cité rouge Du square Gagarine à la rue de Varsovie Tu rêves encore d'une jeunesse qui bouge Les affronts du passé, la lutte n'est pas finie.
T'habites cité Lénine sur le boulevard Allende De le fenêtre de la cuisine on aperçoit l'usine En 40 ans de chaîne, tu t'es jamais demandé Si un jour tout ton monde pouvait s'écrouler Pour toi l'histoire c'est l'Huma qui l'écrit De militants gauchistes, elle étouffa les cris Mao, Staline, Lénine, ne restent que les portraits Mais ces ombres du passé, tu les aimes à jamais