Petit à petit les murs se fissurent Entre photos jaunies et bustes poussiéreux Pour l'éternité, des pages encadrées Staline, Khroutchev dans l'Humanité Adieu, oh, adieu, ma banlieue rouge [x3] De cages d'escaliers, en tours bétonnées Les rues, aujourd'hui ne sont plus si sûres Les enfants, de nouveau serrent entre leurs dents Le couteau aiguisé d'une vie déchirée De l'autre côté du square, ce triste cimetière Une stèle martelée du nom de ton unique amour Trop vite partie, rongée par la maladie Te laissant pour maîtresse cette solitude
Te voilà arrivé au bout du chemin Tu attends patiemment, assis dans ton fauteuil La mort qui te fauchera, le vent qui t'emportera Mais qu'est donc devenue cette si belle banlieue Mais où sont dont passés les jardins ouvriers Voilà bien longtemps que n'y a plus fleuri Le muguet d'une lutte, l'œillet d'une grève