- Areski! - Qu'est-ce qu'il y a? - T'as pas entendu un truc bizarre? - Si. - Qu'est-ce que c'est? - C'est le gaz. C'est le gaz dans l'appartement en dessous. Des fois y'a fuites, alors ça s'accumule, puis si y'a une étincelle ça explose. C'est normal! - Ah. - Et qui dit explosion, dit détonation. D'où le bruit que t'as entendu tout à l'heure. - Ah.
La la la
- Dis donc? - Quoi? - Tu n'sens pas le brûlé? - Ben ouais, c'est normal je t'ai expliqué. Il y a eu une explosion. - Oui. - Et l'agitation moléculaire due à cette explosion... - La, quoi? - L'agitation moléculaire. - Ah oui. - Provoque une élévation thermique suffisante pour enflammer les matières environnantes. - Oui, oui. - C'est alors ce qu'on appelle la combustion. C'est normal ! - Ah. - Tu comprends? - Oui, oui!
La la la
- Mais alors - mais...
La la la
- Qu'est-ce que tu voulais? La la la - Là je voulais savoir... Tout l'immeuble, il est en train de brûler, c'est bien ça? - Mais oui, écoute. Les matières qui ont servi à la construction de cet immeuble sont très fragiles. Tu comprends? - Oui. - C'est normal parce que de toutes façons il n'y a que des familles d'ouvriers et des étrangers et quelques improductifs. - Oui. - Alors le feu s'empare très facilement des matières. - Ouais. - Ça se propage. Nous sommes donc en présence d'un incendie. - Aaaah. un incendie! - C'est normal! - Oui, oui, oui! - Oui? - D'accord!
La la la
- Areski! - Qu'est-ce qu'il y a encore? - Tu sens pas comme si on commençait à tomber, là, un peu? - Ecoute - ecoute... - Oui. - Essaie de comprendre, c'est très simple. - Oui. - Tu te souviens la combustion? - Oui. - La destruction de l'immeuble par les flammes? - Oui. - Bon. Ça veut dire qu'en-dessous, les murs et les étages ont disparu. - Hum. - Et qu'nous n'sommes plus soutenus par rien. - Ouais. - Or, une chose qui n'est plus soutenue par rien, tombe. C'est ce qu'on appelle la pesanteur. C'est normal ! - Aaaah, ouais.
La la la
- Mais alors - on va tomber! - Mais oui. - Du 15e étage? - C'est tout à fait normal. - C'est l'attraction terrestre. - D'accord!
La la la
- Ares, excuse-moi! - Quoi ? quoi? - Pardon, mais je pense à un truc.
- On n'va pas mourir dans une minute? - Brigitte, tu es fatigante! - Pardon. - Donc, on est en train de tomber. - Oui. - Or, tout corps tombe à une vitesse définie. - Oui. - Et en arrivant au sol il subit une décélération violente qui amène la rupture de ses différents composants. Par exemple, les membres se séparent du tronc. - Oui. - Le cerveau jaillit hors de la boîte cranienne, etc. - Ouais. - Dans ces conditions de déconnexion, il est évident que le phénomène de la vie ne peut pas se maintenir, c'est NORMAL, tu comprends? - Ouais…
Это нормально La la la…
— Areski ! — Qu'est-ce qu'il y a ? — T'as pas entendu un truc bizarre ? — Si. — Qu'est-ce que c'est ? — C'est le gaz. C'est le gaz dans l'appartement en dessous. Des fois y'a des fuites, alors ça s'accumule, puis si y'a une étincelle ça explose. C'est normal ! — Ah. — Et qui dit explosion, dit détonation. D'où le bruit que t'as entendu tout à l'heure. — Ah.
La la la…
— Dis donc ? — Quoi ? — Tu n'sens pas le brûlé ? — Ben ouais, c'est normal je t'ai expliqué. Il y a eu une explosion. — Oui. — Et l'agitation moléculaire due à cette explosion… — La… quoi ? — L'agitation moléculaire. — Ah oui. — Provoque une élévation thermique suffisante pour enflammer les matières environnantes. — Oui, oui. — C'est alors ce qu'on appelle la combustion. C'est normal ! — Ah. — Tu comprends ? — Oui, oui.
La la la…
— Mais alors… mais…
La la la…
— Qu'est-ce que tu voulais ? La la la… — Là je voulais savoir… Tout l'immeuble, il est en train de brûler, c'est bien ça ? — Mais oui, écoute. Les matières qui ont servi à la construction de cet immeuble sont très fragiles. Tu comprends ? — Oui. — C'est normal parce que de toutes façons il n'y a que des familles d'ouvriers et des étrangers et quelques improductifs. — Oui. — Alors le feu s'empare très facilement des matières. — Ouais. — Ça se propage. Nous sommes donc en présence d'un incendie. — Aaaah. un incendie. — C'est normal. — Oui, oui, oui. — Oui ? — D'accord.
La la la…
— Areski ! — Qu'est-ce qu'il y a encore ? — Tu sens pas comme si on commençait à tomber, là, un peu… ? — Ecoute… Ecoute… — Oui. — Essaie de comprendre, c'est très simple. — Oui. — Tu te souviens la combustion ? — La quoi? — La destruction de l'immeuble par les flammes ? — Ah oui. — Bon. Ça veut dire qu'en-dessous, les murs et les étages ont disparu. — Hum. — Et qu'nous n'sommes plus soutenus par rien. — Ouais. — Or, une chose qui n'est plus soutenue par rien, tombe. C'est ce qu'on appelle la pesanteur. C'est normal ! — Aaaah, ouais.
La la la…
— Mais alors… on va tomber… — Mais oui. — Du 15e étage ? — C'est tout à fait normal. — C'est l'attraction terrestre. — D'accord.
La la la…
— Areski, excuse-moi — Quoi ? quoi ? — Pardon, mais je pense à un truc. On n'va pas mourir dans une minute ? — Brigitte, tu es fatigante ! — Pardon. — Donc, on est en train de tomber. — Oui. — Or, tout corps tombe à une vitesse définie. — Oui. — Et en arrivant au sol il subit une décélération violente qui amène la rupture de ses différents composants. Par exemple, les membres se séparent du tronc. — Oui. — Le cerveau jaillit hors de la boîte cranienne, etc. — Ouais. — Dans ces conditions de déconnexion, il est évident que le phénomène de la vie ne peut pas se maintenir, c'est normal, tu comprends ? — Ouais…