Sur ou contre toi je ne bouge plus je ne bouge pas Je regarde les ombres interrompues la mienne qui ne s’endort pas J’entends ton sang qui tape au loin comme un indien l’oreille sur toi Je voudrais dire mais rien ne vient Je voudrais que tu m’demandes pourquoi. Sur ou contre toi je ne bouge pas je ne bouge plus Etrange mystère d’être soi soudain comme face à l’inconnu Se sentir comme pris dans les phares ou dans l’effroi de la lumière crue Et que si j’ose j’appuie sur pause pour rassembler vice et vertu. Je ne reconnais pas ce geste léger de la veille Si dérisoire hier et là prendre une ampleur irrationnelle Je voudrais que tout s’arrête là que l’instant soit pendu au ciel Juste avant cet au-delà avant le but universel.
Refrain: Juste une minute encore Avant qu’il n’y en ait plus Que disait-on alors “Rien, tu t’étais tue”
Je prie paupières baissées les yeux fermés comme on implore Petite prière sur le pêché sur l’empêchée qui se fait du tort A l’expression, à l’abandon, je prie je jure & je déplore Qu’on pleurera plus sans raison, à la fin de l’envoi je dors. Le rêve casse la réalité, transforme tout en château fort En tour imprenable & butée comme si c’était nous le trésor La triste vérité c’est que dans le fond tout le monde s’ignore Nous serions métamorphosés si l’on osait quelques efforts.
Les perdants ont peur des records mais on aimerait bien savoir Combien avant, quel est le score au compteur “post verres au comptoir” Certes inutile, certes certes, certes imbécile de notre part Que notre audace est minuscule ? Besoin de personne pour le voir.
On cherche à se compromettre auprès du danger mais c’est un leurre Le devoir aux belles prouesses a mis péril en la demeure M’aimeras-tu me trouveras-tu serais-je assez à la hauteur ? Si tu vas voir ailleurs peut-être verras-tu combien c’est meilleur.
Refrain
Qu’il peut faire froid dans nos bouches & qu’il peut faire froid dans nos bras Car à la fin de quoi l’on touche si ce n’est pas le trépas On danse sur les tables tout seul debout comme un fou maladroit Nous nous sentons défaits en somme et faits pour personne à la fois. Alors quand le peu d’attention que l’on nous accorde avec joie Devient une sorte de “c’est beaucoup beaucoup trop d’bonheur pour moi” La course à la dignité, savoir si on le mérite ou pas Je prends ça pour un hors sujet S’il y a envoi moi je reçois.
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