Je suis plus pauvre que jamais Et que personne ; Mais j’ai ton cou gras, tes bras frais. Ta façon bonne De faire l’amour, et le tour Leste et frivole, Et la caresse, nuit et jour, De ta parole.
Je suis riche de tes beaux yeux. De ta poitrine, Nid follement voluptueux, Couche ivoirine Où mon désir, las d’autre part. Se ravigore Et pour d’autres ébats repart Plus brave encore…
Sans doute tu ne m’aimes pas Comme je t’aime, Je sais combien tu me trompes Jusqu’à l’extrême. Que me fait, puisque je ne vis Qu’en ton essence, Et que tu tiens mes sens ravis Sous ta puissance ?