Mon cœur s’ouvre à ta voix, Comme s’ouvrent les fleurs Aux baisers de l'aurore ! Mais, ô mon bien-aimé, Pour mieux sécher mes pleurs, Que ta voix parle encore ! Dis-moi qu’à Dalila Tu reviens pour jamais, Redis à ma tendresse Les serments d’autrefois, Ces serments que j’aimais ! Ah! réponds à ma tendresse ! Verse-moi, verse-moi l’ivresse !
Ainsi qu’on voit des blés Les épis onduler Sous la brise légère, Ainsi frémit mon cœur, Prêt à se consoler, À ta voix qui m’est chère ! La flèche est moins rapide À porter le trépas, Que ne l’est ton amante À voler dans tes bras ! Ah ! réponds à ma tendresse ! Verse-moi, verse-moi l’ivresse !