Il n’y a pas de chaleur Malgré cet immense brasier Les minutes semblent des heures Passées à te chercher J’aimerais tant te dire des choses Mais je ne peux pas… J’aimerais tant te dire des choses Que tu ne sais pas Sur l’ancienne grande place Où subsistent quelques murs D’étranges formes en cuirasses S’abandonnent à leurs blessures Et parmi les décombres Les cadavres de chevaux Je m’effacerai comme une ombre Pour entendre ton écho ? J’aimerais tant te dire des choses Mais je ne peux pas J’aimerais tant t’en dire des choses Que tu ne sais pas Je ne te trouve pas Des robes de jeunes femmes Dans la boue se morfondent Les images de Wagram Et les larmes se confondent Je piétine de mes bottes Des horloges brisées Des dessins de corps nus Sur le papier griffonnés Et je garde toujours Sur moi tes gravures Le séjour en bord de mer Notre voyage sur la Baltique Mais la ville brûle depuis des jours La ville brûle depuis des jours