Mкme les arbres en tйmoignent Des stigmates sur des troncs, йcorchйs Leurs peaux, а vifs, arrachйes Ont nourri tous les corps affamйs Et si l’herbe est plus verte en ces lieux C’est que la terre fut nourrie par leurs adieux Cernйe par une armйe de pins, se distingue une clairiиre Un spectacle bйant, ou le nйant renait par la lumiиre Les plus belles fleurs se trouvent sur des charniers (Elles s’y dйvoilent) Parfums et couleurs, se trouvent sur des charniers (Elles s’y dйvoilent) Et dire, que pour les offrir Je ne pourrais le raconter Et dire, que pour les sentir Il faudrait se rencontrer A s’en arracher les yeux face а la plaine Des milliers de pigments s’йtalent, recouvrent la scиne Ici ils offraient nos femmes en pвture Sur l’hфtel sacrйe de la nature Les plus belles fleurs se trouvent sur des charniers (Elles s’y dйvoilent) Parfums et couleurs, se trouvent sur des charniers (Elles s’y dйvoilent) Et dire, que pour les offrir Je ne pourrais le raconter Et dire, que pour les sentir Il faudrait se rencontrer Sur mon visage se chauffe un soleil rouge Car mis a part les feuilles ici plus rien ne bouge Caressй par le souffle de vos derniers soupirs Est il vrai que le temps efface tout ? Et mкme le pire ? Je m’abreuve par des journйes de sanglots C’est un petit coin perdu, perdu dans la foret aux bouleaux D’une sиve de sang, par milliers effacйs Je dois bien l’avouer, en quelques sortes ce bouquet est sacrй Quand mкme le vent me rappelle а sa maniиre Qu’ici git, une dynastie toute entiиre.