Libérer, des milliers de chiens rouges sont lâchés Incendier, les villages, les maisons, les forêts Les membres exhibés de fillettes décharnées De petites vierges aux ventres gonflés Leurs tristes regards fussent-ils si charmant ? Ne m’inspirent plus à présent que deux sinistres trous béants Si seulement ils pouvaient se rappeler du goût du sel du goût du miel Ils supplient et implorent l’éternel pour une vision providentielle Je me traine dans une peau de douleur Sous des caftans puants des regards méprisants L’imposteur se proclame en seigneur Le Conquérant des ignorants Libérer, des milliers de chiens rouges sont lâchés Des petites mains retournent des pierres Elles grattent le sol mangeraient même de la terre Des heures sans boire la moindre goutte Les jours se passent confirmant nos doutes La récolte va bientôt nourrir les vôtres La moisson cet été laissera pourrir les nôtres Le grand protecteur se révèle être un dictateur Grand ambassadeur de l’ange exterminateur Et toi qui t’es laissé pendre A vouloir trop rêver refuser de comprendre Tout comme elle qui s’est donné aux plus offrants La seule chose qu’il lui reste aux satyres occupants Si meurtri est ce morne paysage Des charrettes où s’entassent des cadavres A la lueur des candélabres Se devine la découverte macabre Dans la rue se propage la rumeur inquiétante Sur les murs s’affichent des nouvelles angoissantes Planifié du début à la fin Il faudra se résoudre à périr par la faim