De l'encre sur un mur, d'épaisses tâches de colle, Des couleurs qui s'étiolent et disparaissent à l'usure. Des slogans romantiques, sur les murs ont fané, Et écrit à la craie : « A bas ce monde merdique ».
Nous ne voulons pas nous satisfaire, de cette absence de tout, De ces lieux funestes et sans goût, de ce constat amer. Qu'est-ce qu'il reste à la ville, quand on y a retiré la vie ? Quand il ne reste que le bruit, quand il ne reste que le vide.
On lâche du leste, mais à quoi bon ? Qu'est-ce qu'il nous reste, d'une vie sans passion ?
« La révolution, la belle, est le jeu que vous disiez, Elle se joue dans les ruelles, elle se joue grâce aux pavés »
De l'encre comme seule parure, de la mauvaise herbe sur le sol, Des fantômes à l'aérosol meurent encore de leurs blessures. Et ces slogans romantiques que les murs ont tant chanté, Continuent de résonner : « A bas ce monde merdique ».