Dans mes cahiers d’écolière Dans le sang et la poussière J'ai lu ton nom
Sous les drapeaux des mairies Dans la poudre des fusils J'ai lu ton nom
Dans les poèmes d'Éluard* Comme dans les livres d'Histoire Sur les murs qui nous entourent Sur les lèvres de l'amour Aussi loin que je vivrai Pourrai-je un jour m'en lasser ? Je crois que non
Sous les paupières fermées De ceux qui sont enfermés J'ai lu ton nom
Dans le chant des hirondelles Sur le pont des arcs-en-ciel J'ai lu ton nom
Sous les draps de nos dimanches En croches, en noires ou en blanches Dans les bois des blancs publics Comme au front des républiques Aussi loin que je vivrai Pourrai-je un jour m'en passer ? Je crois que non
J'ai lu ton nom Sur les affiches déchirées Des révolutions passées J'ai lu ton nom
Sur chaque statue qu'on élève Dans chaque poing qui se soulève J'ai lu ton nom
Dans les poèmes d'Éluard Comme dans les livres d'Histoire Sur les murs qui nous entourent Sur les lèvres de l'amour Aussi loin que je vivrai Pourrai-je un jour m'en lasser ? Je crois que non
J'ai lu ton nom J'ai lu ton nom
*-Paul Éluard (Поль Элюа́р) (1895-1952) – один из крупнейших французских поэтов XX века, основатель движения сюрреализма. Знаменита история его отношений с его первой женой, Еленой Дьяконовой: после нескольких лет замужества она оставила Элюара ради его друга Сальвадора Дали.
Сам текст песни – открытая отсылка к стихотворению Элюара “Liberté”, посвященному Франции, оккупированной во время Второй мировой войны. В этом легко убедиться, прочитав первые куплеты стихотворения:
Sur mes cahiers d'écolier Sur mon pupitre et les arbres Sur le sable sur la neige J'écris ton nom
Sur toutes les pages lues Sur toutes les pages blanches Pierre sang papier ou cendre J'écris ton nom…