On l'a tuée à coups d'chassepots, À coups de mitrailleuses, Et roulée avec son drapeau Dans la terre argileuse ! Et la tourbe des bourreaux gras Se croyait la plus forte.
Refrain Tout ça n'empêche pas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte ! (2 fois)
Comme faucheurs rasant un pré, Comme on abat des pommes, Les Versaillais ont massacré Pour le moins cent-mille hommes ! Et les cent-mille assassinats, Voyez c'que ça rapporte...
Refrain
On a bien fusillé Varlin, Flourens, Duval, Millière, Ferré, Rigault, Tony Moilin, Gavé le cimetière. On croyait lui couper les bras Et lui vider l'aorte. Refrain
Ils ont fait acte de bandits, Comptant sur le silence, Achevé les blessés dans leur lit, Dans leur lit d'ambulance ! Et le sang inondant les draps Ruisselait sous la porte !
Refrain
Les journalistes, policiers, Marchands de calomnies, Ont répandu sur nos charniers Leurs flots d'ignominies ! Les Maxime Du Camp, les Dumas Ont vomi leur eau-forte.
Refrain
C'est la hache de Damoclès Qui plane sur leurs têtes : À l'enterrement de Vallès, Ils en étaient tout bêtes, Fait est qu'on était un fier tas À lui servir d'escorte !
Refrain C'qui prouve en tout cas, Nicolas, Qu'la Commune n'est pas morte. (2 fois)
Bref, tout ça prouve aux combattants Qu'Marianne a la peau brune, Du chien dans l'ventre et qu'il est temps D'crier : « Vive la Commune ! » Et ça prouve à tous les Judas Qu'si ça marche de la sorte,
Refrain Ils sentiront dans peu, nom de Dieu, Qu'la Commune n'est pas morte !