Demain à cette heure-ci, tu seras en Irlande Comme il est loin d'ici ton pays de légendes Tu avais fait sourire cette vieille maison Qui semblait s'endormir de gelées en moissons Elle dormait sous le lierre quand tu es arrivé Tu me semblais prier, tu l'as ensoleillée
Heureusement, on ne s'aimait pas Heureusement, on ne s'aimait pas
C'est l'angélus qui sonne, la nuit va tomber Ça sent déjà l'automne en plein cœur de juillet Tes bagages sont prêts, il va falloir descendre Le chien a l'air inquiet, il ne doit pas comprendre Pourquoi, subitement après votre amitié D'hiver et de printemps, tu t'en vas pour l'été
Heureusement, on ne s'aimait pas Heureusement, on ne s'aimait pas
Oh ! Il me venait souvent l'idée de ton départ Et puis tout doucement, de regard en regard, Je me laissais aller à vivre près de toi A vivre sans chercher plus que ces quelques mois Voilà que c'est la fin, il faut que tu t'en ailles Je descends avec toi pour fermer le portail
Heureusement, on ne s'aimait pas Heureusement, on ne s'aimait pas
Comme l'année dernière, il pleuvra tout l'été Les eaux de la rivière ont inondé le pré Le vent et la tempête ont malmené les roses Ne tourne pas la tête, tout ça n'est pas grand-chose On a été très bien, on se dit au revoir Peut-être, dans le train, auras-tu froid ce soir