Lorsque tombèrent les premiers hommes Les feuilles aussi se mirent à chuter Dans les tristes plaines de la Somme Jamais plus arbre n'osera bourgeonner.
Et la sourde pluie glacée de fer, Labourant les longs champs fanés, A puni de cette ébauche d'enfer L'orgueil des fols étendards levés. Mais dans cette terre noyée de sang, Par la puissance des larmes versées, Sur l'immense stèle des gisants Une fleur s'est remise à pousser. Lorsque tombèrent les premiers hommes Les feuilles aussi se mirent à chuter Dans les tristes plaines de la Somme Jamais plus arbre n'osera bourgeonner.
Les jeunes peuples ainsi immolés, En un éclair privés de vie, Quittèrent leur Europe suicidée Aux cris de victoire des yankees. Mais dans cette terre noyée de sang, Par la puissance des larmes versées, Sur l'immense stèle des gisants Une fleur s'est remise à pousser. Cette pousse, c'est le coeur rebelle Qui rejetant toutes facilités, Fidèle aux vieilles patries charnelles, Se bat pour l'Europe libérée
Cette pousse, c'est le coeur rebelle Qui rejetant toutes facilités, Fidèle aux vieilles patries charnelles, Se bat pour l'Europe libérée Mais dans cette terre noyée de sang, Par la puissance des larmes versées, Sur l'immense stèle des gisants Une fleur s'est remise à pousser.