Le ciel est plein d’une lumière noire et aveuglante, L’atmosphère étouffante ne pressent aucune fin Le sol, jonché des débris de l’esprit humain, Se mêle de chair et de sang en une boue démente
Au milieu du champ mort se dresse un arbre sinistre, Fleuri de mille plumes affamées de désespoir Des reflets bleus et noirs inondent l’éternel soir Des reflets de mort ternissent les obsessions tristes
Un spectre s’est avancé dans cette sombre étendue, La boue souille ses pieds nus et son habit funèbre La pluie dévoile les saillies d’un corps dévêtu
Debout dans les sillons, il lève des yeux absents Son visage livide est rongé par les ténèbres L’arbre s’est fané devant ce terrible tourment