Paroles: Georges Moustaki, musique: Marguerite Monnot, enr. 5 juin 1959
Allez, venez, Milord! Vous asseoir à ma table; Il fait si froid, dehors, Ici c`est confortable. Laissez-vous faire, Milord Et prenez bien vos aises, Vos peines sur mon coeur Et vos pieds sur une chaise Je vous connais, Milord, Vous n`m`avez jamais vue Je ne suis qu`une fille du port, Qu`une ombre de la rue... Pourtant j`vous ai frôlé Quand vous passiez hier, Vous n`étiez pas peu fier, Dame! Le ciel vous comblait: Votre foulard de soie Flottant sur vos épaules, Vous aviez le beau rôle, On aurait dit le roi... Vous marchiez en vainqueur Au bras d`une demoiselle Mon Dieu!... Qu`elle était belle... J`en ai froid dans le coeur...
Allez, venez, Milord! Vous asseoir à ma table; Il fait si froid, dehors, Ici c`est confortable. Laissez-vous faire, Milord, Et prenez bien vos aises, Vos peines sur mon coeur Et vos pieds sur une chaise Je vous connais, Milord, Vous n`m`avez jamais vue Je ne suis qu`une fille du port Qu`une ombre de la rue...
Dire qu`il suffit parfois Qu`il y ait un navire Pour que tout se déchire Quand le navire s`en va... Il emmenait avec lui La douce aux yeux si tendres Qui n`a pas su comprendre Qu`elle brisait votre vie L`amour, ça fait pleurer Comme quoi l`existence Ça vous donne toutes les chances Pour les reprendre après...
Allez, venez, Milord! Vous avez l`air d`un môme! Laissez-vous faire, Milord, Venez dans mon royaume: Je soigne les remords, Je chante la romance, Je chante les milords Qui n`ont pas eu de chance! Regardez-moi, Milord, Vous n`m`avez jamais vue... ...Mais... vous pleurez, Milord? Ça... j`l`aurais jamais cru!...