Je presse le temps, j’aurai du fendre l’heure Prendre les champs et leur saveur Plus loin s’évanouir en éveil Au plus profond, se noyer de sommeil
Je brasse les glaces, j’embrasse l’océan Larguer les sas, le passé et l’enfant Sur l’horizon, les yeux songeurs Dans mon dos, sur mes heurts
Dans leur corsage, silence et nage Dans mon corps sage, j’attends le large Et caresse, le calme Et assemble, les rames, Et caresse, les voiles, les voiles
L’horizon élagué, son absence arrimée Et le fond, le frôler Dans le vent affolé, je voulais
Sur les flots mes plaies saignent Un ensemble lancinant Résigné, les maux règnent Dans mes yeux fades, convalescents
Sur les vagues, je chancèle Essoufflé, pris par les vents Résigné, je m’épelle Les mots sages, les maux sans