" Opium. Melodies Francaises", 1999 ============== Philippe Jaroussky - countertenor, Jérôme Ducros - piano ============== Le colibri
Le vert colibri, le roi des collines, Voyant la rosée et le soleil clair, Luire dans son nid tissé d'herbes fines. Comme un frais rayon s'échappe dans l'air.
Il se hâte et vole aux sources voisines. Où les bambous font le bruit de la mer, Où l'açoka rouge aux odeurs divines S'ouvre et porte au cœur un humide éclair. Vers la fleur dorée, il descend, se pose, Et boit tant d'amour dans la coupe rose, Qu'il meurt, ne sachant s'il l'a pu tarir ! Sur ta lèvre pure, ô ma bien aimée, Telle aussi mon âme eut voulu mourir. Du premier baiser qui l'a parfumée. =============== The hummingbird
The green hummingbird, the king of the hills, Feeling the dew and seeing the bright sunlight Shine into his nest of woven grass, Takes flight like a newly-minted sunbeam. He flies quickly to nearby streams, Where bamboo canes rustle like waves on the sea, And where the red ashoka with the heavenly fragrance Opens to show its moist and glistening heart. He lands on the golden flower, And drinks so much love from the rosy cup That he dies, without knowing if he could drink it dry! On your pure lips, my beloved, My heart too would have wished to die From that first perfumed kiss. ===============