Anatemnein quand la lumière se lève anatemnein cruelle tu prélèves mes jambes me susurre «avale, aime» quand l'anal crève d'envie morbide. il lui suffira d'un signe. il te suffira d'un cri pour lui plaire.
anatemnein maman t'aime même sous la terre. anatemnein, rien n'apparaît de toi.
mes os pointent l'air est froid. débris de moi se noient vite car ma tête est libre aux quatre endroits je suis vous ne la trouverez pas je suis tout en bas ma bouche a explosé dans ses mains vidée de mon sang, il m'a sciée, il m'a sciée.
anatemnein rien n'apparaît de toi. anatemnein viens l'anathème sera. anatemnein sens son halène en toi. anatemnein...
il me rhabille, me déshabille la peau sans s'arrêter.
là sur ma langue, un peu de terre se mélange aux vers, au sang. ne se desserrent violemment les parois de ma gorge vaginale sous la force de tes quelques doigts sales. tu t'es servi du reste, tu le caches, taxidermiste assidu obsédé du calice lentement les membres flottent au gré du vent au gré de l'eau il faut que tu saches j'ai encore mal, tu vas payer.
anatemnein rien n'apparaît de toi. anatemnein viens l'anathème sera. anatemnein sens son halène en toi.