Entends-tu les pas de celui qui vient te prendre A terre te jeter en toi s'épandre Ses paroles douces et chaudes à l'instar de ces mains Glissent sur tes hanches subliment tes reins Son regard perce le soir les miroirs de ton âme Tes plus honteuses pensées tes désirs ta flamme Sa langue choquante ne peut point décevoir Rafraîchissant ta peau la pointe de tes seins Androgyne sexuel aimerait une fois au moins Entrer dans ce corps qui peut recevoir Une pléthore de caresses aussi brûlantes que glacées Le goût du miel à celui du sang mélangé Ses yeux prennent soudain l'expression d'une catin Jamais rassasiée, dévorée par la faim Dépose dans tes fines mains le pouvoir phallique Les gestes se font divins les regards diaboliques Brutalités et onctions à outrance mêlés Autant d'invitations à un viol partagé Exhibitionniste et voyeur à la fois Avant de caresser par tes formes excités D'une raideur caudale fait léviter ces draps Qui se jouent des cambrures aimant ton corps déguisé Délice, le gourmand orifice Ce jardin mystique où il aime à s'enliser Il glisse sur le chemin de tes cuisses Puis pose ses lèvres sur les tiennes trempées Sent tes cuisses autour de sa nuque tressaillir Voluptés occultes offrandes outrageuses Hurlement implicites entre effroi et plaisir Dominer se soumettre dans une scène scandaleuse Le remugle utérin devient alors le plus doux des parfums Bien plus froid que la mort Ce mal en toi, n'est pas là pour saillir Obscène veut palper ton esprit tes plaisirs Puis sentir d'une exquis spasme vaginal Le funeste sentiment d'une jouissance fatale.