Regardes pas les affiches Fais pas gaffe aux signaux Mets bien tes mains sur tes oreilles Quand t’entends rire les narvalos / sauvagement Ceux qui portent leur membre à bout de bras Qui te disent qu’un cul ça s’attrape / ou ça n’est pas
De quoi t’as peur ? Alors dis leur que ton machin est contrarié Que parfois quand une fille te parle Tu sens tes billes se rétracter Depuis que cartonne au box-office La grande idée / selon laquelle / la compassion / c’est dépassé
Dis-leur que tu te sens seul Et que tu sais plus quoi faire pour trouver un peu de chaleur humaine Aller au bois pour que quelqu’un / accepte enfin De toucher ton zob Tripoter de la lycéenne Porter des robes ? Te trémousser en talons hauts Puis arpenter les ruelles sombres en secouant ta clochette
C’est un peu à cause de tout ça si tous les soirs / c’est la même histoire Métro / apéro / lexo / clopes et pornos à l’ancienne Sur lesquels tu t’entraînes rageusement Même si ça fait longtemps que ça t’amuse plus vraiment
Mais il faut pas que tu désespères Perds pas espoir Promis-juré qu’on la vivra notre putain de belle histoire Ce sera plus des mensonges Quelque chose de grand Qui sauve la vie / qui trompe la mort / qui déglingue enfin le blizzard
Imagine-toi : t’es là / en train de te reprendre un verre au bar Quand tout à coup tu croises un regard / qui te perfore de part en part Imagine-toi : t’es là / ça te tombe dessus / sans crier gare Un truc bandant / un truc dément / qui redonne la foi Un truc comme ça :
« Bonsoir / quelle chance de se croiser ici Bonsoir / bonsoir / je voudrais partager tes nuits »
Tu connaîtras les nuits fauves / je te le promets Elle sera tigre en embuscade quand tu viens te glisser sous ses draps Tandis que toi / tu feras scintiller tes canines / lorsqu’elle enlève le bas Elle t’offrira des feulements dans sa voix lorsqu’elle reprend son souffle Qui s’échappent dans la cour pour aller faire gauler la Lune Des coups de bélier / invoqués comme un miracle Et qui veulent dire : « Si tu t’arrêtes, je meure » Toutes ces choses qui te la feront raidir / rien qu’à te souvenir Pour le million d’années à venir
Malheureusement / tout ce qu’on t’offre pour l’instant C’est des chattes épilées / et des seins en plastique / en vidéo C’est terrifiant Tout le monde veut la même chose Même les travelos rêvent du prince charmant Et pourtant / on passe notre temps A se mettre des coups de cutter dans les paumes A trop mentir / à force de dire : « Par pitié, range la guimauve Ecarte les jambes, je t’en supplie, me parles pas… Laisse-moi seulement kiffer mon va-et-vient de taulard Et m’endormir direct moins de trois minutes plus tard » A force de faire tout ça, on croyait quoi ? On se meurtrit / on fait l’amour comme on s’essuie Quel gaspillage
Mais il faut pas que tu désespères Perds pas espoir Promis-juré qu’on la vivra notre putain de belle histoire Ce sera plus des mensonges Quelque chose de grand Qui sauve la vie / qui trompe la mort / qui déglingue enfin le blizzard
Imagine-toi : t’es là / en train de te reprendre un verre au bar Quand tout à coup tu croises un regard / qui te perfore de part en part Imagine-toi : t’es là / ça te tombe dessus / sans crier gare Un truc bandant / un truc dément / qui redonne la foi
Offre-moi dès ce soir Ta peau brune et tes lèvres mauves Tes seins / tes reins / tes cheveux noirs Et qu’on se noie dans les nuits fauves