Francine (сл. A. Willemetz, муз. C. Oberfeld) [1939]
Méfie toi ma Francine De tous les potins du quartier, Des ragots de la voisine, Des cancans du laitier. Par dessus tout, ma belle, Ne va pas t'alarmer De chaque fausse nouvelle Des gens bien informés...
Faut pas, faut pas, Francine, Écouter les racontars Des badauds par trop bavards. Faut pas, faut pas, Francine, Te laisser embobiner par les bobards. Ne crois pas qu'Hitler soit mal avec Staline, Et que les boches aient bombardé Madagascar. Faut pas, faut pas, Francine, Te laisser dégonfler par les âneries des canards.
Méfie toi -j'te l'demande- La TSF a des dangers de la sale propagande Des speakers étrangers. Si parfois tu dégotes Stuttgart à la Radio, Dis toi que tu serais idiote D'en croire un traître mot.
Faut pas, faut pas, Francine, Écouter les racontars Du salopard de Stuttgart. Faut pas, faut pas, Francine, Te laisser embobiner par ces bobards. Quand je pense qu'il veut faire croire Quand il jaspine, Que c'est un bon Français De Barbès-Rochechouard ! Faut pas, faut pas, Francine, Te laisser dégonfler par ces discours nazi-llards !
Le Führer d'une voix tendre Nous redit chaque samedi : \"Je ne veux plus rien prendre Maintenant que j'ai tout repris. J'adore l'Angleterre, J'adore les Français; Pourquoi me faire la guerre Quand je veux qu'on me fiche la paix ?\"
Faut pas, faut pas, Francine, Écouter les racontars Du plus barbant des barbares. Faut pas, faut pas, Francine, Te laisser embobiner par ses bobards. S'il prend pour nous désarmer sa voix câline, C'est pour mieux nous tomber dessus un peu plus tard ! Faut pas, faut pas Francine Te laisser dégonfler par ces propos d'pessimards.
Faut pas, faut pas, Francine, Te laisser dégonfler par ces propos d'pessimards !