J'ai perdu mes lunettes. Enfin, j'ai pas voulu les mettre. Elles me font une drôle de tête, une tête de flamme à lunette.
Oh petite allumette, c'est dangereux d'être coquette au point de n'en faire qu'à sa tête quand ça peux vous coûtez les yeux.
Je me fou d'y voir flou. Je n'ai pas besoin de lunette pour embrasser et chanter. J'préfère garder les yeux fermés.
Oh, mon petit incendie, laissez-moi croquer vos habits, les déchiqueter à belles dents, les recracher en confettis. Pour vous embrassez sous une pluie... de confettis? Oui, allons y.
Je n'y vois que du feu en quelques pas seulement. Je peux me perdre au loin, si loin dans ma rue. Et même que je n'ose plus, regarder le soleil, n'y regarder le ciel droit dans les yeux, je n'y vois que du feu.
Je vous guiderai à l'extérieur de votre tête. Je serai votre paire de lunette, vous seriez mon allumette.
Il me faut vous faire un aveu. Je vous entends mais je n'pourrai jamais vous reconnaître même assis entre deux petits vieux.
On se frottera l'un contre l'être à s'en faire cramer le squelette et à l'horloge de mon cœur, à minuit pile on prendra feu. Pas même besoin d'ouvrir les yeux.
Je sais je suis une flamme de tête. Mais quand la musique s'arrête, j'ai du mal à rouvrir les yeux. Je m'enflamme allumette. Mes paupières brûlent de mille feux à en écraser mes lunettes sans penser à rouvrir les yeux.
Elle danse comme un oiseau en équilibre, sur ses petits talons aiguilles ses pieds commencent à s'emmêler, son joli nez viens de s'écraser...
...sur le pavé. Je me fracasse la tête, contre les arbres dont les feuilles bleues semblent plantées dans les cieux. Ils sont ce que l'on confond le mieux avec les cieux. C'est merveilleux, les arbres bleus.
Je n'y vois que du feu en quelques pas seulement. Je peux me perdre au loin, si loin dans ma rue. Et même que je n'ose plus, regarder le soleil, n'y regarder le ciel, droit dans les yeux. Je n'y vois que du feu