Heureux qui meurt ici, Ainsi que les oiseaux des champs! Son corps, près des amis, Est mis dans l'herbe et dans les chants. Il dort d'un bon sommeil vermeil, Sous le ciel radieux. Tous ceux qu'il a connus, venus, Lui font de longs adieux.
À sa croix les parents pleurants, Restent a genouillés, Et ses os, sous les fleurs, de pleurs Sont doucement mouillés Chacun sur le bois noir, Peut voir s'il était jeune ou non, Et peut, avec de vrais regrets. L'appeler par son nom,
Combien plus malchanceux Sont ceux qui meurent à la mé, Et sous le flot profond S'en vont loin du pays aimé! Ah! pauvres! qui pour seul linceuls Ont les goëmons verts, Où l'on roule inconnu, tout nu, Et les yeux grands ouverts!