En ces temps heureux, le soleil déposait chaque matin sa tendre chaleur sur le toit de nos chaumières et la vie s’éveillait en ce paradis de verdure. Elfes, fées et autres créatures de la forêt, passaient leurs jours heureux dans cet antre d’amour que rien ne semblait pouvoir briser. Miran, jeune homme de notre village, etait marqué dans le creux de son cou d’un signe que les prophéties annonçaient comme symbolisant l'appartenance aux cercle des grands prêtres du temple glacé. Cette affamie avait érigé selon la légende son arche de malheur aux tréfonds de la terre gelée. Miran ne semblait pourtant pas appartenir a l’ordre de ces gardiens de la souffrance. Il était au contraire le garçon le plus aimable du village, serviable et dévoué a la cause collective. Notre chef spirituel redoutait pourtant l’évolution de Miran.
[Ameyrus:] Le jour viendra ou tu seras, toi, Miran, fils du prêtre Cébil, gardien du temple des glaces et de la souffrance, le fléau de notre sort et la cause de notre mort. Maudit soit-tu, quelque soit le masque que tu portes.
Miran se mis alors a courir, ne cernant pas le sens de ces propos injurieux. Arrivé a la lisière de la forêt, il y pénétra, empreintant le sentier battu qui menait au puits. En ce lieu reculé, il s’y amusait quotidiennement avec la fée Milara, protectrice de ce dernier.