Il est un lieu qui depuis des siècles est un amas de peines et de douleurs. Des larmes, du sang et de la souffrance s’y accumulèrent dans la peur. Un homme agenouillé au bord d’un lac, semble se recueillir, la lune est son phare dans l’obscurité, quand les êtres de la nuit s’éveillent... Le soleil couché, la lumière disparue, le voilà perdu dans ses pensées...
[Harès :] Combien de fois me suis-je retrouvé devant toi, a contempler mon visage dans ton très sombre reflet ?!
[Le lac :] Témoin de ta misère que je fus de tous temps, t’accompagnant dans ta vie qui n’est rien d’autre qu’une dure chaîne, plantée dans ce sol, dans cette terre... ferme !
[Harès :] Beaucoup de questions, tant de réponses absentes... Un homme, des regrets et bien des châtiments, je ne supporte plus cette existence sans borne – Une coupe pleine de cadavres aux visages mornes. Je ne suis rien et ne veux plus du tout me voir dans ce lac de larmes et de sang. Je m’en vais mort, seul parmi les vivants, sans but ni fin, traversant les époques et le temps.
[Le Lac :] Si je suis fait de sang, tu ne devras t’en prendre qu’a toi même... Je ne suis que le reflet de ton âme en peine, ton double peint dans la terre.
[Harès :] Mes veines ne devront plus se confondre, se mêler à ce lac de larmes et de sang... Je marcherai, animé par une flamme, éternellement, traversant les époques et le temps...
[Un mort :] Fais donc que cette eau ne prenne plus les tons de pourpre !
[Harés :] Tu es de retour, mais comment est-ce possible ?!
[Un mort :] Je ne suis pas vivant, mais simplement un revenant. Jadis, ce lieu était un havre de paix que tu as souillé... Ton devoir est de faire que la mort ne frappe plus en ce lieu...
[Le Lac :] Tu sembles prêt à changer cet endroit, mais tu risques de te heurter à des murs. Tu sembles fort invincible – attention !- Tu dois te racheter de bien des fautes...