A chaque enfant qui naicirct, le monde recommence, Le monde recommence, recommence avec lui, Et cet enfant qui vient do ventre de sa m'egravere Au ventre de la terre donnera bien do soleil.
Pousse ta charrette, va, Courbe le dos, mais lève la t'ecircte Et plus la montagne est haute, plus c'est beau. Et le voil agrave, parti sur ses petites jambes Sur des routes trop grandes, bien trop grandes pour lui. Et le voil agrave grandi, il a les joues qui piquent, Il fume de la musique et part pour New Delhi.
Il laisse les parents accumuler les traites, Cotiser la retraite, survivre dignement, Et lui se rend l'eacute ger comme un oiseau agrave voiles Qui monte jusqu'aux eacute toiles pour n'en plus retomber. Et de mille m'eacutetiers en mille misegraveres, Et d'herbes douces en arc-en-cielIl devient presque intemporel. Pourtant il sait d'eacute j'agrave, que son voyage eacute clatera Entre une femme et un enfant il meurt content. A chaque enfant qui naicirct le monde recommence, Le monde recommence, recommence sans lui. Mais son enfant vivra, il vivra comme lui, Et la boucle est boucleacutee.